« Je ne suis pas payée pour être gentille ! »
- par Helene Guillet
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- 23 mai, 2019
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#bienveillance #confiance #feedback #interactions #management #managers #developpementpersonnel

Il est temps que j’assume enfin ma phrase fétiche.
Choquant lorsqu’on est manager et encore plus lorsqu’on est coach ? Je vous l’accorde, c’est gentiment provoquant : là où vous avez raison, c’est que par contre, je suis payée pour être bienveillante. Or ce n’est pas la même chose.
Retour aux sources… La bienveillance tout d’abord c’est vouloir le bien et le bonheur pour autrui. Cela peut certes passer par dire des choses gentilles ; d’expérience, la "câlinothérapie" est parfois une réponse à court-terme mais elle a rarement fait progresser les autres sur le long terme. Combien de fois avez-vous pensé en recevant une pluie de compliments : « Ils disent ça pour me faire plaisir » …« Oui, je vois bien, mais ça c’est bateau comme qualité » … « C’est de la pommade avant de prendre les vraies critiques (bien sûr, négatives) » Et donc vous n’avez pas pu capitaliser sur ces retours pourtant potentiellement instructifs.
La question est donc d’avoir le courage et la transparence de partager à l’autre des éléments factuels qui lui permettent de progresser. Même un feedback positif n’est pas gentil : car il se doit d’être étayé de faits, d’exemples concrets qui permettent à votre interlocuteur de prendre conscience de la qualité sous-jacente et de la mettre en action dans ses objectifs individuels (professionnels, développement personnel, projets de vie, etc). Valoriser les points forts (talents, atouts, ressources, forces, quel que soit le terme) mène plus loin que s’acharner à travailler un point faible.
Étymologiquement, bienveillance implique vigilance. C’est votre qualité d’observation qui vous aidera à donc faire de meilleurs feedbacks, couplée à une forme d’indulgence ou plutôt de non-jugement. Acceptons que nous sommes tous des êtres de jugement (et au demeurant, c’est un comportement très utile dans bien des situations, j’y reviendrai sûrement dans un prochain article) ; accueillons le jugement qui nous vient à l’esprit pour extraire le fait de notre interprétation (notre cadre de référence, qui pour le coup, est très probablement différent de celui de nos interlocuteurs). Pour vous guider, très souvent, la différence entre un bon et un mauvais feedback ressemble à « tu as fait… » (observation d’un comportement) versus « tu es … » (généralisation & jugement).
Bien entendu, je ne suis pas naïve, lorsqu’un comportement est inapproprié il faut aussi le signifier à la personne concernée. Que l’on soit coach, manager, collègue, employé, ami… Cela demande encore plus de courage et quelques fondamentaux que je vous partage (ou rappelle ?) :
- demander l’accord de la personne (en général elle valide et si elle refuse, c’est que son état émotionnel ne lui permettra pas de toute façon de vous entendre, donc inutile d’insister sur le moment)
- énoncer les faits observés (en une ou deux phrases)
- partager l’impact que ce comportement a eu (e.g. sur vous, sur les personnes présentes, sur la personne elle-même, sur l’organisation)
- laisser le temps à la personne d’accepter ou non cette observation (sans justification)
- l’inviter à réfléchir à la mise en pratique pour intégrer ce feedback
D’ailleurs, je partageais récemment une vidéo décalée sur le droit à l’erreur. Comment la corriger si personne ne nous la fait remarquer ? Ensuite si l’erreur se reproduit, la donne change (" Une erreur constamment répétée, ce n'est plus une erreur, c'est un choix. " Paulo Coelho).
Je pourrais encore continuer des heures, mais je voudrais pas abuser de votre bienveillance et du temps que vous avez consacré à la lecture de mon article. 😊 J’espère que cela vous sera utile.
En conclusion, pour le coach en particulier et pour tous en général, la bienveillance c’est donc de l’écoute, de l’ouverture, du soutien, le droit à l’erreur mais aussi de la confrontation, de l’exigence, de l’honnêteté, tout en maintenant le cadre de confiance dans la relation. Donc j’assume : « Je ne suis pas payée pour être gentille ! » La bonne nouvelle c’est que vous non plus, managers, n’êtes pas payés pour être gentils. La contrepartie, c’est que ça demande des efforts au début: heureusement, le pli est rapidement pris et largement récompensé par les retours gratifiants et les progrès de nos équipes.
N’hésitez pas à commenter ou partager vos retours d’expérience (alignés ou contradictoires). Une prochaine fois, je m’interrogerai sur ma 2de phrase favorite et paradoxale « Je n’aime pas les gens ». A suivre… 😊



On parie que vous avez déjà prononcé ou entendu ce genre de phrases autour du réveillon ou courant janvier ? « Cette année, j’optimise mes journées de travail pour avoir plus de temps pour moi (et pour ma famille, et pour mes amis, et … aussi pour les personnes défavorisées, et…)", « C’est décidé, je m’inscris dans une salle de sport ! … Ah non, ça, c’est fait, cette année j’y vais vraiment ! » ou encore « Je lis enfin tous les livres que j’ai achetés l’année dernière et bien rangés dans ma jolie bibliothèque » et je passe les régimes, les cours du soir, les demandes d’augmentation, la quête de sens, etc.
Moi la première, à chaque fois, avec l’arrivée de la nouvelle année, je me sens l’envie de tourner la page sur l’année passée et ses (mes) imperfections et de me lancer de nouveaux défis. Comme si lancer ces phrases au jour de l’an leur conférait un pouvoir magique, des sortes d’incantations qui effaceraient toutes les difficultés qu’on a rencontrées les années passées à les mettre en œuvre. Pour certains, cela fonctionne -enfin il paraît-, alors pourquoi pas pour d’autres ?
Il est vrai que la nouvelle année est un bon moment pour faire le bilan et prendre un nouveau départ, symboliquement. D’ailleurs les entretiens annuels sont souvent organisés à cette période. On sort des excès des fêtes, retour de vacances, on reprend le travail ou les études. Même si la météo n’est pas encore à la fête, le mois de janvier coïncide aussi avec le renouveau, les jours s’allongent doucement vers le Printemps : prendre des résolutions à cette période est preuve de dynamisme et d'optimisme, ce qui est bon pour le moral...

A l'approche du week-end, je vous propose donc de prendre le temps de repenser votre espace bureau de façon plus agréable et stimulante en vous recentrant sur ce qui vous inspire à titre personnel.
Pour ma part, j'ai sélectionné des citations qui à la fois m'inspirent et me ressemblent et j'en ai fait de mini posters pour agrémenter le mur de mon bureau (et accessoirement le décor de mes visios). Pour éviter la routine et par facilité, vous pouvez simplement installer un petit tableau ou un cadre sur votre bureau pour y inscrire la citation qui inspirera votre humeur du jour, à la fréquence que vous souhaitez : il existe des applications ou des sites qui vous proposent cette diversité de sources motivationnelles sans y passer des heures.
Bien dans son bureau, bien dans sa tête, bien dans sa vie! :-)
#motivation #QVT #teletravail

Suite à l’annonce de ce nouveau confinement, chacun de vous a été ou va être impacté différemment, autant personnellement que professionnellement : plus ou moins par rapport au confinement du printemps, plus ou moins selon votre situation, plus ou moins selon vos ressources internes, etc. Pour certains, c'est simplement une forme de continuité des derniers mois, donc peu impactant, voire une opportunité (si, si, rarement mais j’en ai entendus !). Dans ce cas, tant mieux, poursuivez sur cette dynamique ! J’ajouterais même pour vous une invitation à rester vigilants avec vos proches qui n’ont pas forcément le même rythme et auraient besoin de soutien.
Pour les autres, je sors de ma réserve habituelle de coach (et de mon « sois fort » pour ceux à qui ces notions parlent) pour partager les montagnes russes de ces dernières semaines et je l’espère apporter ma contribution à ceux qui partagent ce sentiment. Toute coach que je suis, et outillée pour faire face à ces situations inconfortables, je dois reconnaître que j'avais tellement espéré qu'on n'en arrive pas à cet extrême, que je suis passée depuis mercredi par toutes les émotions, principalement des nuances de colères et de peurs.
« The show must go on ». Certes, et les raisons de relativiser nombreuses : « c'est pareil pour tout le monde », « on se doit d’être solidaires avec les personnes vulnérables », « pense aux soignants », « tu es à l’abri financièrement avec toutes les aides mises en place », « tu es bien entourée », etc. Mais nous ne sommes pas des machines (ni des héros), prenons le temps d'écouter nos émotions, de les accepter, de les comprendre, avant de vouloir les balayer d’un revers de main pour avancer. Nos émotions nous parlent et les éluder ne fait que repousser l’impact, sur votre mental à court terme, votre corps peut-être à long terme.
Pour ma part, en tant que coach, après une phase d'accueil et de digestion, je souhaite transformer ces émotions en énergie, ce qu’elles sont à l’origine : à la fois pour avancer à mon niveau et si possible, aider les autres à avancer. Je le ferai ces prochains jours au travers de partages (conseils pratiques, théories, outils de développements personnels, etc) ou encore d’accompagnements spécifiques au contexte, individuels comme collectifs. N’hésitez pas à me partager d’ailleurs en commentaires vos retours et les sujets qui vous intéresseraient pour mieux vivre la période, cela m’aidera à prioriser les conseils.
Pour joindre le geste à la parole, j’ai envie de commencer par une application à court terme pour les managers. Dans ce rôle, vous avez donc la double responsabilité d’accueillir votre réaction émotionnelle, et de vous assurer de l’état dans lequel vos équipes reprennent le travail lundi, après ce week-end test. Si vous vous en sentez capables (sinon en délégant la facilitation, potentiellement sensible), prévoyez un temps d’échange pour que chacun s’exprime à tour de rôle sur sa façon de vivre la période, librement et équitablement (sans jugement, sans commentaire, sans réponse du reste de l’équipe, en acceptant un éventuel silence). On ne cherche pas de solution dans ce temps d’accueil. Si besoin, après un second tour de table, toujours dans l’écoute et sans remarques, l’équipe sera prête à un tour de réponse constructive : demandez à chacun de choisir ce qu’il retient de ce partage (cela peut être identique à sa situation émotionnelle initiale), puis ce qu’il prévoit faire pour avancer et si l’équipe peut l’aider sur certains sujets, afin de capitaliser sur les différentes énergies du groupe. Remerciez et concluez, exceptionnellement sans plan d’action formel, laissant chacun se responsabiliser de ce qu’il ou elle voudra ou non mettre en place, l’écoute et l’ouverture ayant déjà joué un rôle bénéfique sur l’équipe.
A suivre…
Prenez soin de vous et de vos proches, à très bientôt.

Marre des "réunions créativité" à la mode qui riment plutôt avec "brouillon désorganisé" parce qu'on a cru que 3 post-its suffisent pour un brainstorming efficace?
Cet article reprend les bases d'un brainstorming réussi. "Car pour fonctionner, les techniques visant à libérer la créativité en utilisant l’émulation du groupe ne doivent pas être utilisées n’importe comment."Quelques éléments pour les plus pressés:
- préparation: problématique & invités
- facilitateur, un rôle clef
- format détendu: cassez les codes de la réunion
- focus sur l'objectif
- cadre: à la fois ouvert pour libérer la parole et ferme pour limiter les dérapages
- outils ludiques: soyez vous-mêmes créatifs sur les outils, heureusement, l'inspiration se trouve facilement en ligne (jeux, canevas, matériel, etc)
- voir grand: en nombre d'idées, en déraison, sortir des limites
- conclure: passé la phase créative, recensez, rationalisez, triez, éliminez et concrétisez

Organisé sur une journée, cet atelier a été l’occasion de comprendre et approfondir les principes de cette méthodologie d’innovation puis de l’expérimenter sur des cas concrets, proposés et sélectionnés par les participants eux-mêmes. Une opportunité pour moi aussi d'utiliser mes techniques de facilitation dans un autre contexte culturel, très enrichissant.
En utilisant diverses techniques de prototypages (lego, mockup, sketch, etc), nous avons pu pousser l’exercice jusqu’à la fameuse session de pitch, sur deux beaux projets prometteurs, que les « business angels » d’un jour ont d’ailleurs eu du mal à départager. Encore bravo pour vos idées et votre contribution !
Utilisée sur des périodes plus longues et en approfondissant chaque niveau de l’arbre CK, cette méthodologie peut apporter de belles innovations en capitalisant sur l’expertise et le potentiel des employés.
Merci encore aux participants pour cette journée de créativité, d’échange et de bonne humeur, ainsi qu’à Mohamed Alaoui pour m’avoir proposé cette co-animation
#intelligencecollective #brainstorming #creativity

Voici dans cet article quelques conseils d'organisation personnelle pour que le travail à la maison soit plus agréable (ou moins la torture).
